La vie en mode Japonaise

Hello tout le monde !!

Bon certes ça fait à une semaine que je n’ai pas posté dans le blog. Mais je n’ai pas disparu, je suis toujours là. En fait il y a deux raisons à la raréfaction de mes billets… Déjà ce qui s’est passé à Paris le 13 novembre m’a beaucoup touchée même si je suis très heureuse d’être loin de Paris et parfaitement sauve. Mais je pense à mes amis, mes collègues qui eux sont toujours là bas, et même si très heureusement je ne connais aucune victime de ces attaques, je ne peux m’empêcher d’imaginer ce que va être de vivre à Paris dans les prochains mois. Alors je l’ai déjà dit mais amis parisiens, je vous envoie toutes mes pensées ♥ Bref, je ne me sentais pas d’écrire un article où je racontais des trucs un peu futiles dans l’ambiance de ces derniers jours. Et là deuxième raison (et c’est aussi pourquoi j’écris aujourd’hui) c’est que les choses se sont bousculées un peu pour moi en une semaine. Mon aventure rentre dans sa deuxième partie, celle de l’expérience de la vie quotidienne au pays du soleil levant.

Et quand je parle vie quotidienne, je parle boulot. En effet, je vous avais laissés avec le suspense insoutenable – au moins- de l’attente de la réponse pour mon premier entretien. Eh bien ça a été positif. Donc vendredi dernier (le 13) je suis allée passer un second entretien, cette fois individuel. Oui car ici les premiers entretiens sont toujours en groupe pour bien exacerber la compétition et te coller encore plus les chocottes… Tout le monde se regarde prêt à se sauter à la gorge pour avoir le poste, grosse grosse ambiance.

Donc, me voilà convoquée pour un 2e entretien où l’on m’a demandé de créer une leçon ex-nihilo en 5 minutes pour un élève de très bas niveau en anglais, des tas de choses sur moi et surtout “Pourquoi le Japon ? Je veux dire, vous étiez à Paris, c’est magique Paris, pourquoi Tokyo ??” … Beeeennn…

A l’issue des 45 minutes de tests je ressortais persuadée de m’être loupée encore une fois et avec la promesse d’une réponse avant le 18. J’ai donc passé mon week end à attendre. Le lundi, rien… Et le mardi en fin d’après midi, soudain, une réponse, positive !!!!

J’ai le job. Ou presque. Le processus est tellement incroyablement long et difficile pour ce job de prof d’anglais. Bref aujourd’hui j’étais convoquée à la signature de contrat, qui a pris 2 heures. Eh oui. On nous a même fait passer un test sur pc pour savoir si on avait bien compris les petites lignes du contrat. Et ce week-end, je dois effectuer trois jours de formation évaluée et encore une évaluation en situation mercredi prochain. Et si tout ça se passe bien, c’est définitivement bon. Pfiou.

Du coup je vais passer mon week end à bachoter avec mes nouveaux collègues, je vous en dirai plus après ! Mais me voilà maintenant avec la dégaine d’une OL comme on dit ici (Office Lady), costume sombre et chemise blanche, dossier en main, coinçée dans le métro à l’heure de pointe avec les autres travailleurs acharnés de la métropole Tokyoïte. Et quelque part dans ce train bondé, avec un bon mal de crane et une faim de loup, ce soir je me suis dit que j’étais exactement là où je voulais être en ce moment. Même si ça semble moins glamour que mes excursions culturelles et terriblement terre à terre, on ne peut pas rester un touriste éternellement. Un deuxième chapitre de ma vie ici s’apprête à s’ouvrir…

 

Et sinon j’ai fait des trucs et des machins aussi. Déjà j’ai une élève pour des cours de Français privés en plus et elle est charmante. Et puis ce week-end malgré mon coeur lourd j’ai continué à découvrir Tokyo avec Kumiko et sa famille.

Samedi midi nous sommes allées toutes les deux manger dans un resto indien, qui fait des currys délicieux avant d’aller visiter un peu le quartier de Nihonbashi.

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Nihonbashi c’est l’hyper centre de Tokyo, là où la ville autrefois petite qui s’appelait Edo a grandi. On y trouve de très beaux immeubles et un pont qui est littéralement le centre routier puisque c’est de là que partent les cinq grandes routes qui menaient dans le pays à l’époque Meiji. Il est encore considéré comme le point zero des routes du Japon (comme Notre Dame de Paris pour la France.)

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Alors il va falloir me croire mais c’est marqué Nihonbashi dessus. Littéralement “le pont du Japon”
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Un des dragons gardiens du pont
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Et comme un peu partout à Tokyo, une autoroute passe juste au dessus. A l’aise.

Un peu plus loin se trouve un batiment Art déco qui contient l’un des très grands magasins japonais (l’équivalent Galeries Lafayette finalement), Mitsukoshi. A l’origine fabricant de Kimonos depuis le 17 e sièce, la famille a installé là un grand magasin à la mode de Paris au tout début du 20e siècle. Le bêtiment est classé “Monument Historique” et contient une spectaculaire statue de la nymphe céleste “Sincérité” (d’après ce que dit la direction du magasin, pour refléter l’honnêteté de l’entreprise envers les clients) qui a demandé à son sculpteur 10 ans de travail.

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La façade…
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Et la nymphe…

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Vue de profil pour l’échelle… Gigantesque !

Certains jours de la semaine à 15h le magasin offre à ses clients un intermède musical grâce à son orgue monumental, le plus vieux du Japon. Il se trouve juste derrière la statue, vous pouvez voir la console et l’organiste sur la deuxième photo. Nous avons donc pu écouter de la très belle musique, dont l’Ave Maria de Schubert qui a retenti d’étrange façon en moi, après ce qui c’était passé à paris. Il ne m’en fallait pas beaucoup plus pour verser une larme.

En sortant nous sommes allées boire un chocolat chaud et écouter le concert du mari de Kumiko. Il joue de la contrebasse (et de la basse d’ailleurs) et se produisait en accompagnement d’une de leurs amies qui écrit des chansons et de très beaux  livres sur les cycles de la lune. Le concert se tenait dans le plus grand magasin Muji du monde qui vient d’ouvrir une librairie et fait donc la promotion d’auteurs au travers de ce que la fnac appelerait des “showcases”.

Pour terminer notre journée, après le concert et à la nuit tombée, nous sommes allées déambuler dans Ginza, qui se trouve juste à côté. C’est le quartier branché haute couture de Tokyo, et une vraie curiosité architecturale tant les bâtiments des boutiques sont tous incroyables… Je vous ai fait quelques photos que voici à la suite… Elles ne sont pas très bonnes car de nuit et surtout sous une flotte incroyable. On peut dire que ce jour là a été humide !

Le lendemain je suis allée rejoindre kumiko à sa boutique puis nous avons été manger chez ses parents, un ragout de boeuf délicieux !

Mardi, nous sommes retournées au Tori no Ichi, mais cette fois ci celui du quartier de la boutique pour que le magasin aie un nouveau kumade (vous vous souvenez, la fourche qui amasse l’argent et la chance ??). Nous nous y sommes rendus à six pour aider kumiko à faire son choix. Elle souhaitait qu’il soit décoré de chats et heureusement pour elle, les artisans qui avaient créé le sien l’an dernier se rappelaient d’elle et avaient créé un exemplaire spécialement pour Karaln… Avec des chats !

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Et voilà le lieu protégé par les dieux de la fortune pour l’année à venir !!

En revenant de Tori no Ichi nous avons appris la bonne nouvelle pour mon emploi et sommes donc allés fêter ça dans un restaurant de curry japonais. Mais attention, de curry noir. Tellement noir que ça arrache la bouche en moins de deux… et c’est délicieux !

Voilou pour mes aventures nippones de la semaine, je vous raconterai comment se sont passés mes jours d’entrainement au job ! Toutefois, le nombre et la fréquence de billets va ralentir un peu, car je vais me consacrer au boulot maintenant. Toutefois, je me garde des jours off pour pouvoir continuer à savourer le Japon !

 

Je vous embrasse tous 😉


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